- EAN13
- 9782365190534
- Éditeur
- Société d’ethnologie
- Date de publication
- 14/11/2023
- Collection
- Anthropologie de la nuit
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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La nuit pour apprendre
Le chamanisme nocturne des Yucuna d’Amazonie colombienne
Laurent Fontaine
Société d’ethnologie
Anthropologie de la nuit
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782365190534
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Les Yucuna d’Amazonie colombienne disent de la nuit qu’elle est le temps et
l’espace qui libèrent les spectres, les démons et les entités nuisibles en
quête de proies. C’est pour cela que la nuit n’est pas faite pour dormir, mais
pour veiller et écouter l’observation, l’expérience et le savoir enseignés par
le chamane. Grâce à tous les sens dont la nuit permet pleinement
l’utilisation, la mémoire des paroles rituelles, des mythes, des incantations,
peut s’amplifier. C’est à un parcours des pratiques quotidiennes et des
profondeurs de la langue que nous invite ce livre. On y apprend l’origine des
heures de repas aussi bien que les prières contre les maladies ; pourquoi le
verbe « trancher à la hache » est celui qui décrit le miracle de la lumière
dans l’obscurité de la canopée épaisse ; comment on use de la morphologie
arawak pour décrire les objets — en forme de cône, de sphère, de mollets, de
cheveux... C’est au creux de la langue que Fontaine nous parle de la « poudre
d’ obscurité », celle qui se répand et qui enferme le monde : la nuit.
l’espace qui libèrent les spectres, les démons et les entités nuisibles en
quête de proies. C’est pour cela que la nuit n’est pas faite pour dormir, mais
pour veiller et écouter l’observation, l’expérience et le savoir enseignés par
le chamane. Grâce à tous les sens dont la nuit permet pleinement
l’utilisation, la mémoire des paroles rituelles, des mythes, des incantations,
peut s’amplifier. C’est à un parcours des pratiques quotidiennes et des
profondeurs de la langue que nous invite ce livre. On y apprend l’origine des
heures de repas aussi bien que les prières contre les maladies ; pourquoi le
verbe « trancher à la hache » est celui qui décrit le miracle de la lumière
dans l’obscurité de la canopée épaisse ; comment on use de la morphologie
arawak pour décrire les objets — en forme de cône, de sphère, de mollets, de
cheveux... C’est au creux de la langue que Fontaine nous parle de la « poudre
d’ obscurité », celle qui se répand et qui enferme le monde : la nuit.
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