Tendre les liens, la pluie glissée pâle, glissant menue ici dans la langue portée en voix
EAN13
9782814502079
Éditeur
PublieNet
Date de publication
Collection
L'esquif
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Tendre les liens

la pluie glissée pâle, glissant menue ici dans la langue portée en voix

PublieNet

L'esquif

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782814502079
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Je ne connaissais pas Virginie Poitrasson, avant de découvrir son travail par
son blog.
Écrivain, traductrice de poésie contemporaine américaine (Michael Palmer, Lyn
Hejinian, Charles Bernstein...), éditrice, plasticienne, tout cela associé à
de fréquentes publications en revues et la réalisation de non moins nombreuses
performances, souvent avec danse et vidéo.

J’ai d’abord découvert tout de suite un équilibre, d’espace blanc et de
signaux noirs... un subtil jeu trait-texte... et équilibre d’une phrase "sur
la ligne"... entre transparence de la voix et insistance d’une langue...
« Les lignes, les lignes, comme des rayures sur la peau, des mots distendus
relançant la blancheur des propos. Une fonte des neiges en bouche (...) »

Et puis ce texte la pluie, qui m’a touché, impacté, tout en douceur, avec
interactions de ces quelques traits, comme écriture eux aussi, signes et
signaux, aériens. Qui sont comme une équivalence d’une langue écrite, en
légèreté, poèmes en soi.
Est dit d’ailleurs « l’ombre a achevé son travail de dissolution, le frôlement
reprend, le velouté réagit à nouveau aux ondes de lumière, il émane de l’air,
les fuseaux passant au travers constamment et c’est cette insécurité
quotidienne de l’éclaircie, une part du ciel qui s’empare de la main, un
certain déliement de la langue en vertu des actes prismatiques. Dans cette
trouée irisée, une force grandit : y demeurer plus longtemps. Vers les
miroitements. »
Et puis, avant : « Comme la pluie, comme la pluie. Être dans les courbes de la
langue. »
Me rappelle cette phrase de Duras « comme on marche dans la ville, sous la
pluie, écrire sans s’arrêter, sans trop penser. »

Il s’est imposé alors que cette série Tendre les liens devait être donnée à
lire, sous une forme plus rassemblée, moins parcellaire peut-être que sous la
forme de blog. D’où sans doute la pertinence de ce travail d’édition
numérique, qui permet de rassembler un corpus poétique en un immatériel objet.

fred griot
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