Lachambre voyage
EAN13
9782814502536
Éditeur
PublieNet
Date de publication
Collection
Temps Réel
Langue
français
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Lachambre voyage

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Temps Réel

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782814502536
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Quatrième titre de Denis Montebello sur publie.net, on commence à repérer les
points forts, les traces et les routes de l’ami de La Rochelle. Dans
Immobilier Services [1], avec le photographe Jean-Louis Schoellkopf, cette
attention aux signes du réel, à comment on s’installe, circule, habite. Dans
Calatayud, ce travail en profondeur sur les étymologies des noms de personne
et de lieux, et la trappe ouverte alors à l’histoire, à l’archéologie. Dans Le
cactus car il capte, ce faux dictionnaire à la manière du Flaubert du
Dictionnaire des idées reçues, l’idée qu’en scrutant le langage on retrouve
toute la peau du monde, au plus vif, politique comprise.

Dans ces 130 pages, ces trois courants se croisent à chaque endroit.
Chroniques ? Oui, si on considère qu’il s’agit de textes courts, façon Gracq
de Lettrines, ces textes de bord de route, prenant appui sur un point concret
de la traversée quotidienne. D’ailleurs, c’est le moment où Denis Montebello a
ouvert un blog, et ces textes au fil de la vie y ont naturellement trouvé
accueil : cotojest (ce que ça veut dire, cotojest, c’est expliqué dans
Lachambre voyage !).

Mais c’est plus compliqué. Et, si ça nous concerne, c’est que la question
concerne la littérature même : le roman pourquoi pas, nous en sommes pétri,
nous nous sommes forgés nous-mêmes, et notre imaginaire comme notre relation
au monde, par le roman. Mais s’il s’agit d’aller toucher cette peau des jours,
la fonction langage doit être réouverte, il y a besoin d’autres outils – la
chronique avec ses coups de zoom, ses dérives, sa liberté d’appréhender tout
droit le réel, des types avec vous qui attendent dans un aéroport, ou la façon
dont un plat de pauvre, la pomme de terre râpée et frite en beignet, surgit
sous des noms différents en Lorraine, à Praque ou en Pologne, c’est un outil
littéraire qui hérite et prolonge le roman. Et c’est bien le défi aussi de
notre aventure numérique : nouvelles formes d’écriture et de diffusion pour un
rapport plus serré au monde.

À preuve cette première histoire, hantée par la silhouette de Robert Walser et
une histoire que j’avais reproduite sur tiers livre, et surtout d’un poème où
Walser, le Suisse, évoque Mélusine, notre légende poitevine : assez à
Montebello pour déballer sa trousse à traverser les pays et les temps.

Et plus compliqué parce qu’on le connaît comme prestidigitateur, le Montebello
: il y a un départ, l’opportunité d’un voyage en Pologne, pour des conférences
dont l’objet, la langue, l’étymologie, croise ces chroniques. On y croisera
aussi Bertrand Redonnet, dont le Chez Bonclou, sur publie.net, croise dans des
eaux cousines, et dont on suit depuis longtemps aussi le blog L’exil des mots
[2].

C’est ce voyage en Pologne qui va servir de matrice à ces variations, leur
donner à la fois contrainte et liberté. Alors oui, littérature quand on
croisera Échenoz ou Bergounioux, étymologie quand les voies romaines croisées
font passer d’une usine de sucre en poudre qui ferme à Sermaize (tiens, on
l’avait filmée pour Paysage fer) aux inscriptions sur les boîtes roses de
sucre Daddy de nos supermarchés, et de là à ces obscurs mouvements de peuple
qui ont fait la vieille Europe. Et suivre la piste, apparemment toute modeste
mais qui mènera si loin, de ces plats du pauvre, la pomme de terre ou le pâté
de viande, qui disent la nécessité et le besoin, mais aussi l’enfance et les
racines communes sous les mots de toute langue...

Très heureux d’accueillir ce nouveau fil d’écriture de Deins Montebello. Et
comme aux autres blogueurs, Jean-Louis Kuffer ou Philippe Didion (qu’on
croisera lui aussi dans ces chroniques), oeuvre ouverte, appelée à être
augmentée (les mises à jour seront automatiques et gratuites pour nos abonnés
et lecteurs).

FB

Voir aussi présentation bio et biblio de Denis Montebello au Temps qu’il fait.
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