L'esthétique du paysage, au moment où se dessine la ville, où s'impose l'impressionnisme, que nous enseignent les Corot, Courbet, Pointelin et tous ceux qui s'obstinent à inventer le paysage dans le visible ?
EAN13
9782814505865
Éditeur
PublieNet
Date de publication
Collection
Nos Classiques
Langue
français
Fiches UNIMARC
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L'esthétique du paysage

au moment où se dessine la ville, où s'impose l'impressionnisme, que nous enseignent les Corot, Courbet, Pointelin et tous ceux qui s'obstinent à inventer le paysage dans le visible ?

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    1.99
Frédéric Paulhan (1856-1931, et père de Jean Paulhan) est un personnage
singulier – peut-être à cause de son bégaiement, de ses origines huguenotes –,
au parcours d'autodidacte et libre-penseur, qui laisse une importante oeuvre
de philosophie.

La notion de paysage nous est essentielle et quasi neuve, bouleversée par la
fin du monde rural, par le surgissement des mégapoles. Elle traverse le récit
et la poésie en même temps que les notions d'espace et de territoire.

Et c'est l'immense intérêt d'aller en relire la genèse : histoire de la
peinture sans sujet.

Et quand elle prend son essor, au XIXe siècle, c'est en pleine période de
révolution urbaine – le destin de Courbet est exemplaire ici. La jonction du
paysage et de la ville se fait du côté de Barbizon, et marque en profondeur
l'impressionnisme, et ce qui le suivra, l'invention de la peinture moderne.

Il n'est pas sûr que Paulhan s'en rende compte. Il laisse la photographie de
côté, alors qu'elle est décisive, et il revalide contre l'impressionnisme une
galaxie de peintres oubliés, impliqués dans un réalisme complexe, chargé
parfois de géométrie et concept. Non pas naturalistes, mais qui engagent leur
art dans une reconstruction de la nature qui nous la rend visible en tant
qu'espace, et nous aide à nous lire, nous-mêmes, dans notre relation au monde
ravivée.

Et c'est un enchantement alors de suivre Paulhan et sa langue, ses
reconstructions de tableaux (Ruysdaël, ou le breton Charles Cottet), de
réhabiliter les étonnantes silhouettes d'Antoine Chintreuil ou d'Auguste
Pointelin, tandis que derrière les solides Corot et Courbet assurent la
rythmique – parce qu'il sera beaucoup question aussi de poésie et de musique,
dans cet essai qui est pour nous comme un beau voyage dans le temps, un voyage
dans l'énigme de la présence.

Bon voyage vers Rosa Bonheur, Eugène Boudin et Pissarro : génie cependant de
Paulhan, il hisse sur piédestal ceux qu'il reconnaît comme artistes décisifs,
mais dont lui échappe la portée. Lorsqu'on regarde un paysage urbain, l
'aimons-nous de la même façon qu'un paysage naturel ? Et pourquoi aime-t-on
représentation d'un paysage naturel ?

FB
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