- EAN13
- 9782917860144
- Éditeur
- Des Oreilles Pour Lire
- Date de publication
- 27/04/2010
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Livre numérique
La nouvelle en texte intégral est lue par le comédien Charles Reale. Durée :
1h01'
Alors qu’en 2010, on se remémore la crue de la Seine survenue 100 ans
auparavant. Dans l’inondation, Emile Zola nous fait revivre celle de la
Garonne qui dévasta, en 1875, Toulouse et sa région.
“- Il n’y a rien de nouveau, par chez vous ?
\- Non, répondit-il. On parle des grandes pluies de ces jours derniers, on
prétend que ça pourrait bien amener des malheurs.
En effet, les jours précédents, il avait plu pendant soixante heures, sans
discontinuer. La Garonne était très grosse depuis la veille; mais nous avions
confiance en elle; et, tant qu’elle ne débordait pas, nous ne pouvions la
croire mauvaise voisine. Elle nous rendait de si bons services! Elle avait une
nappe d’eau si large et si douce! Puis, les paysans ne quittent pas aisément
leur trou, même quand le toit est près de crouler.
\- Bah! m’écriai-je en haussant les épaules, il n’y aura rien. Tous les ans,
c’est la même chose : la rivière fait le gros dos, comme si elle était
furieuse, et elle s’apaise en une nuit, elle rentre chez elle, plus innocente
qu’un agneau. Tu verras, mon garçon; ce sera encore pour rire, cette fois...
Tiens, regarde donc le beau temps! ”
1h01'
Alors qu’en 2010, on se remémore la crue de la Seine survenue 100 ans
auparavant. Dans l’inondation, Emile Zola nous fait revivre celle de la
Garonne qui dévasta, en 1875, Toulouse et sa région.
“- Il n’y a rien de nouveau, par chez vous ?
\- Non, répondit-il. On parle des grandes pluies de ces jours derniers, on
prétend que ça pourrait bien amener des malheurs.
En effet, les jours précédents, il avait plu pendant soixante heures, sans
discontinuer. La Garonne était très grosse depuis la veille; mais nous avions
confiance en elle; et, tant qu’elle ne débordait pas, nous ne pouvions la
croire mauvaise voisine. Elle nous rendait de si bons services! Elle avait une
nappe d’eau si large et si douce! Puis, les paysans ne quittent pas aisément
leur trou, même quand le toit est près de crouler.
\- Bah! m’écriai-je en haussant les épaules, il n’y aura rien. Tous les ans,
c’est la même chose : la rivière fait le gros dos, comme si elle était
furieuse, et elle s’apaise en une nuit, elle rentre chez elle, plus innocente
qu’un agneau. Tu verras, mon garçon; ce sera encore pour rire, cette fois...
Tiens, regarde donc le beau temps! ”
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