David Fincher ou l'heure numérique, Nouvelle édition augmentée
EAN13
9791023900538
Éditeur
Capricci Editions
Date de publication
Collection
Actualité critique
Langue
français
Fiches UNIMARC
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David Fincher ou l'heure numérique

Nouvelle édition augmentée

Capricci Editions

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"Jouer à résoudre des énigmes (The Game, Seven, Zodiac), à gagner au Monopoly
(The Social Network), à se cacher (Panic Room, Alien 3), à se battre (Fight
Club) ou à explorer des vies différentes en changeant de costumes (Benjamin
Button). Entraînés dans le jeu, provoqués par les signes miroitant sous leur
regard, les personnages de Fincher veulent leur donner sens ou bien les
maîtriser. Dans les thrillers, les questions morales n’ont finalement que peu
d’importance, évacuées au profit d’enjeux cognitifs : quelle signification
dégager de ce brouillard d’informations ? Y répondre, c’est se définir, comme
l’expérimente Benjamin Button dont l’exploration du monde éprouve la liberté
et défie l’étrange pliure du destin sur son corps. Comprendre les signes, en
évaluer le sens et la direction, c’est avant tout trouver quelle est sa place
sur ce vaste terrain de jeu."Le premier grand succès public de David Fincher
date de 1996 : Seven. Trois ans plus tard, Fight Club fait scandale et devient
culte. En 2007, les deux heures et demi sans résolution de Zodiac changent la
donne : Fincher s'est apaisé, il prend désormais son temps. Suivront L'Étrange
Histoire de Benjamin Button (2009), The Social Network (2010) et Millenium,
Les Hommes qui n'aiment pas les femmes (2012). Autant de films racontant la
même histoire d'hommes perdus dans une tempête de signes et se demandant
comment les interpréter et les maîtriser. En plus de quinze ans, le statut du
jeune cinéaste américain a donc changé : le faiseur est devenu un maître, le
réalisateur de clips et de publicités un cinéaste comptant parmi les plus
respectés de l'industrie et les plus admirés des cinéphiles, ayant encore
élargi son audience grâce à la série à succès House of Cards. Son obsession
est toutefois restée la même : reformuler pour notre époque les obsessions et
les paranoïas propres au Nouvel Hollywood des années 1970 ; montrer les
puissances et les cauchemars d’un monde toujours plus livré aux forces du
numérique ; être à la fois un réformateur et un pionnier. C'est donc la
continuité et la nouveauté d’une œuvre que met en valeur cet essai, alors que
sort en salles le nouveau film événement de David Fincher, Gone Girl.Guillaume
Orignac travaille dans le financement du cinéma et collabore à Philosophie
Magazine.
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