- EAN13
- 9791035108335
- Éditeur
- Publications de la Sorbonne
- Date de publication
- 17/05/2022
- Collection
- Homme et société
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Mésopolitique
Connaître, théoriser et gouverner les milieux de vie (1750-1900)
Ferhat Taylan
Publications de la Sorbonne
Homme et société
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-
Aide EAN13 : 9791035108335
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Connaît-on vraiment la manière dont notre modernité a fait l’expérience de son
milieu, la manière dont elle l’a pensé comme problème politique, scientifique
et philosophique ? L’histoire de la question environnementale, souvent
élaborée à partir de la tradition darwinienne et de l’écologie politique,
semble en effet négliger toute une tradition réflexive sur les milieux de vie,
pourtant centrale pour les sciences sociales naissantes dès la seconde moitié
du XVIIIe siècle. En poursuivant les travaux de Georges Canguilhem et de
Michel Foucault, en explorant notamment cette science des milieux que le
médecin Bertillon nommait « mésologie » dans les années 1860, cet ouvrage
dresse l’histoire d’une rationalité « mésopolitique » : un ensemble de
connaissances et de techniques qui visent à altérer, améliorer ou transformer
les humains par l’aménagement de leur milieu de vie. Au croisement de
plusieurs domaines de savoir (géographie, histoire naturelle, médecine,
biologie lamarckienne, sociologie comtienne et durkheimienne) et de pratiques
de gouvernement (urbanisme, criminologie), on assiste ainsi à l’émergence du «
milieu » dans une problématisation à la fois scientifique et politique. Il en
découle une histoire alternative et critique de la question environnementale,
de cette « mésopolitique » qui pose aujourd’hui encore le problème de
l’autonomie des populations gouvernées et des milieux dégradés.
milieu, la manière dont elle l’a pensé comme problème politique, scientifique
et philosophique ? L’histoire de la question environnementale, souvent
élaborée à partir de la tradition darwinienne et de l’écologie politique,
semble en effet négliger toute une tradition réflexive sur les milieux de vie,
pourtant centrale pour les sciences sociales naissantes dès la seconde moitié
du XVIIIe siècle. En poursuivant les travaux de Georges Canguilhem et de
Michel Foucault, en explorant notamment cette science des milieux que le
médecin Bertillon nommait « mésologie » dans les années 1860, cet ouvrage
dresse l’histoire d’une rationalité « mésopolitique » : un ensemble de
connaissances et de techniques qui visent à altérer, améliorer ou transformer
les humains par l’aménagement de leur milieu de vie. Au croisement de
plusieurs domaines de savoir (géographie, histoire naturelle, médecine,
biologie lamarckienne, sociologie comtienne et durkheimienne) et de pratiques
de gouvernement (urbanisme, criminologie), on assiste ainsi à l’émergence du «
milieu » dans une problématisation à la fois scientifique et politique. Il en
découle une histoire alternative et critique de la question environnementale,
de cette « mésopolitique » qui pose aujourd’hui encore le problème de
l’autonomie des populations gouvernées et des milieux dégradés.
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