Pour une médecine véritablement intégrative et écologique

Alors que tous les secteurs de la société envisagent leur transition
écologique, l’absence de toute réflexion médicale sur ce sujet ne manque pas
de surprendre. Par ailleurs, si l’aspiration à une médecine intégrative, qui
conjugue l’apport de la biomédecine et des médecines complémentaires est,
désormais, largement partagée, la résistance devant une telle évolution reste
marquée et le partage intégratif proposé entre « cure and care », « guérir et
prendre soin », s’avère aussi insatisfaisant que trompeur. Philippe Marchat,
médecin homéopathe possédant une formation universitaire en philosophie, nous
livre sa réflexion sur ces deux questions qu’il pense, étroitement, liées.
Pour lui, relever ces deux défis, ne pourra faire l’économie d’une réforme, en
profondeur, du modèle biomédical. Et ce n’est qu’en associant au modèle actuel
du corps-machine, un modèle médical issu des médecines complémentaires,
qu’intégration véritable et transition écologique de la médecine seront
possibles. Ceci implique de modifier, profondément, la définition, même, de ce
qu’est une maladie. Tout comme cela implique d’élargir et d’enrichir la
conception actuelle des causes des maladies. Toutes choses qui mettent à mal
le désir de toute puissance du modèle biomédical actuel et expliquent son
hostilité persistante envers les médecines complémentaires. De nombreux
exemples cliniques, issus de la pratique de l’auteur, illustrent, tout au long
de l’ouvrage, son propos.