Juifs français, père et fils
EAN13
9791028431778
ISBN
979-10-284-3177-8
Éditeur
Verone éditions
Date de publication
Collection
VE.VERONE
Nombre de pages
136
Dimensions
21 x 14,8 cm
Poids
175 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Juifs français, père et fils

De

Verone éditions

Ve.Verone

Offres

« Je crois en mon père qui croyait en Dieu », la formule magique de Nahum Goldmann, qui présida le Congrès juif mondial, ne vaut pas ici. Le père ne croyait pas en Dieu, mais dans l'Université, bien pâle copie. Très admiré, il n'eut pas le goût d'expliciter sa vision du monde à son fils, à qui lui, juif sépharade immigré, donna de surcroît pour mère, une israélite se prenant pour une Française de souche. C'était rogner sa puissance, en un pays et en un temps où le souvenir des origines pesait peu, au regard du culte passionné de la patrie française. À l'École pratique des Hautes Études, puis au Collège de France, ce père enseigna l'histoire des Marranes. Le fils lui, franco-judaïsme obligeant, avait été voué aux études classiques, qui le menèrent à l'École normale supérieure. C'était une impasse, sauf pour l'occasion donnée, dans cet internat pour garçons, d'une première et bien nécessaire éducation sentimentale. Il fallut, pour se désembourber des rapports père-fils, une longue expérience de la psychanalyse. Finalement peu banale, dans une France toujours arrimée au rationalisme qui fit sa gloire. Cela explique qu'une biographie pourtant murie et argumentée de Julien Benda, gloire controversée du franco-judaïsme, auteur de la célèbre Trahison des clercs, reste largement non autorisée.

Préface de Dominique Schnapper

Louis-Albert Revah naît en 1938 à Créteil d'un père juif sépharade et d'une mère israélite, née à Paris. Pendant l'Occupation, il se réfugie avec sa famille dans l'Indre et dans la Creuse. Après un séjour de neuf ans au Portugal, hypokhâgne et khâgnes au lycée Louis-le-Grand. Il entre à l'École normale supérieure puis est reçu en 1965 au concours de secrétaire des débats à l'Assemblée nationale. Son père est élu en 1966 au Collège de France où il enseigne l'histoire des Marranes. Il décède en 1973. Après une longue analyse, l'auteur publie en 1991 chez Plon Julien Benda, un misanthrope juif dans la France de Maurras ; en 2003, chez Grasset, Berl, un juif de France ; en 2007, à L'Harmattan, Un marrane d'aujourd'hui, juif mais pas simplement.
S'identifier pour envoyer des commentaires.