- EAN13
- 9782707323736
- ISBN
- 978-2-7073-2373-6
- Éditeur
- Les Éditions de Minuit
- Date de publication
- 03/04/2014
- Collection
- Revue Critique (803)
- Nombre de pages
- 96
- Dimensions
- 21,5 x 13,4 x 0,7 cm
- Poids
- 341 g
- Fiches UNIMARC
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Offres
Vivants minuscules
Du ciron de Pascal aux cicindèles de Ernst Jünger, bien des petites bêtes bourdonnent, sifflent et stridulent dans l’imaginaire philosophique. Par l’incroyable diversité de leurs formes, les insectes fascinent et inquiètent. Quelque chose de mécanique dans leur gesticulation suggère que ces vivants minuscules sont aussi des vivants insensibles, figures d’une mort qui serait déjà présente dans la vie. Kafka a su dire l’angoisse du devenir-insecte, mais la science n’est pas moins sensible que la littérature au mystère de leurs comportements. Y compris la science politique, qui a longtemps voulu, dans le miroir illusoire de leurs « sociétés », reconnaître des formes ici démocratiques, là monarchiques, ailleurs encore tyranniques. Mais si les insectes tournent et retournent dans nos têtes, c’est qu’ils nous ouvrent un monde – et même un accès à la multiplicité des mondes possibles. C’est aussi que nous les découvrons, peu à peu, beaucoup plus symbiotiques des autres vivants, non humains et humains, que nous ne l’aurions imaginé. Les insectes eux-mêmes ont en effet leurs « petites bêtes » : de fascinantes bactéries qui influent sur leur développement, changent leur sexe et commandent leur reproduction.
Dans ce numéro, Thierry Hoquet, Karine Prévot et Olivier Surel explorent quelques-uns des mystères du micro-monde ; et le peintre Horacio Cassinelli, dans l’entretien qu’il nous a accordé, développe sa vision d’un art, « simulacre de la sélection naturelle », qu’il consacre aux éphémères.
Sommaire
Présentation
Thierry HOQUET : Le philosophe à Lilliput
Jean-Marc Drouin, Philosophie de l’insecte
Olivier SUREL : Jakob von Uexküll. Une ontologie des milieux
Jakob von Uexküll, Milieu animal et milieu humain
Karine PRÉVOT : Symbioses microbiennes, ou comment des êtres minuscules font l’individu
*
entretien
Horacio CASSINELLI : « Je considère le Louvre comme un vaste insectarium »
Entretien réalisé par Thierry HOQUET
Horacio CASSINELLI, « Mariposas », découpages, 2010.
« Scaravinci », acrylique sur scarabées, 2012.
Goliathus Scallasonassis, acrylique sur scarabées, 2010.
Psycholeoptère Leigholiathus, acrylique sur scarabées, 2010.
Mermécolion, stylo à bille, 2012.
*
Annamaria CONTINI : Les chemins du politique dans la morale de Guyau
Jean-Marie Guyau, Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction
Andrei MINZETANU : Traces scolaires
Alessandro Arbo, Entendre comme. Wittgenstein et l’esthétique musicale
Antonia Soulez, Au fil du motif. Autour de Wittgenstein et la musique
Jean-Philippe ANTOINE : Un Moderne médiéval ?
Alexander Nagel, Medieval Modern. Art out of Time
Du ciron de Pascal aux cicindèles de Ernst Jünger, bien des petites bêtes bourdonnent, sifflent et stridulent dans l’imaginaire philosophique. Par l’incroyable diversité de leurs formes, les insectes fascinent et inquiètent. Quelque chose de mécanique dans leur gesticulation suggère que ces vivants minuscules sont aussi des vivants insensibles, figures d’une mort qui serait déjà présente dans la vie. Kafka a su dire l’angoisse du devenir-insecte, mais la science n’est pas moins sensible que la littérature au mystère de leurs comportements. Y compris la science politique, qui a longtemps voulu, dans le miroir illusoire de leurs « sociétés », reconnaître des formes ici démocratiques, là monarchiques, ailleurs encore tyranniques. Mais si les insectes tournent et retournent dans nos têtes, c’est qu’ils nous ouvrent un monde – et même un accès à la multiplicité des mondes possibles. C’est aussi que nous les découvrons, peu à peu, beaucoup plus symbiotiques des autres vivants, non humains et humains, que nous ne l’aurions imaginé. Les insectes eux-mêmes ont en effet leurs « petites bêtes » : de fascinantes bactéries qui influent sur leur développement, changent leur sexe et commandent leur reproduction.
Dans ce numéro, Thierry Hoquet, Karine Prévot et Olivier Surel explorent quelques-uns des mystères du micro-monde ; et le peintre Horacio Cassinelli, dans l’entretien qu’il nous a accordé, développe sa vision d’un art, « simulacre de la sélection naturelle », qu’il consacre aux éphémères.
Sommaire
Présentation
Thierry HOQUET : Le philosophe à Lilliput
Jean-Marc Drouin, Philosophie de l’insecte
Olivier SUREL : Jakob von Uexküll. Une ontologie des milieux
Jakob von Uexküll, Milieu animal et milieu humain
Karine PRÉVOT : Symbioses microbiennes, ou comment des êtres minuscules font l’individu
*
entretien
Horacio CASSINELLI : « Je considère le Louvre comme un vaste insectarium »
Entretien réalisé par Thierry HOQUET
Horacio CASSINELLI, « Mariposas », découpages, 2010.
« Scaravinci », acrylique sur scarabées, 2012.
Goliathus Scallasonassis, acrylique sur scarabées, 2010.
Psycholeoptère Leigholiathus, acrylique sur scarabées, 2010.
Mermécolion, stylo à bille, 2012.
*
Annamaria CONTINI : Les chemins du politique dans la morale de Guyau
Jean-Marie Guyau, Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction
Andrei MINZETANU : Traces scolaires
Alessandro Arbo, Entendre comme. Wittgenstein et l’esthétique musicale
Antonia Soulez, Au fil du motif. Autour de Wittgenstein et la musique
Jean-Philippe ANTOINE : Un Moderne médiéval ?
Alexander Nagel, Medieval Modern. Art out of Time
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