C’est la rentrée !
Nous, on aime la rentrée littéraire ! Et on aime discuter, négocier, choisir, pour vous présenter l’essence de nos coups de cœurs, la crème de la crème de nos lectures. Cette année, nous avons été particulièrement attentives à défendre les petites maisons d’édition et vous faire découvrir de nouveaux auteurs. Bien sûr nous avons aussi eu plaisir à lire ceux qu’on attendait avec impatience !
Cette fois-ci, nous avons choisi de regrouper nos lectures en trois catégories. Regards sur l’Histoire regroupe des textes ayant une portée historique, que ce soit par rapport à une période ou à un personnage. La rubrique Regards sur soi rassemble des histoires plus intimes, récits de vie ou romans d’apprentissage. Enfin, dans Regards au loin, vous découvrirez des ouvrages qui se déroulent dans un lieu plus ou moins lointain, à une époque plus ou moins lointaine.
Effectivement de beaux textes et de belles rencontres à venir : dans notre sélection se cachent des auteurs que vous aurez plaisir à rencontrer à la librairie ou lors de la prochaine édition du festival Lire à Guingamp qui se déroulera les 8 et 9 mars 2025. N’oubliez pas de noter la date dans vos agendas !
D’ici là, nous sommes heureuses de vous parler de nos lectures, de nos coups de cœur et de nos auteurs préférés. Retrouvez-les sur le site internet de la librairie www.motsetimages.fr et sur les réseaux sociaux avec l’ensemble de nos animations.
Parce que oui, vraiment, on aime la rentrée littéraire !
Céline
Belle-Rose, un village savoyard. Luce, une jeune danseuse de dix-sept ans, voit sa vie basculer lorsque le corps de sa petite soeur est découvert dans l'Eau Rouge, la rivière locale. Bravant les secrets et les mensonges d'une communauté soudée par le silence, elle se lance dans une enquête obstinée. Sa soif de vérité la mène à s'allier à celui que tous nomment le Maudit, un colosse mutique et solitaire de trente-huit ans. Ensemble, ils affrontent les ombres d'un passé que certains préféreraient oublier, dévoilant les trahisons et les souffrances enfouies. Dans sa lutte contre l'injustice, Luce ne cherche plus seulement un coupable, elle aspire à réparer les êtres brisés, et à redonner à Belle-Rose son innocence perdue. Comment se relève-t-on de la violence qui vient fracasser notre existence ? De quelles armes dispose-t-on pour résister à la fureur du monde ? Dans ce roman à deux voix qui déploie une langue délicate où s'entremêlent prose et poésie, Johanna Krawczyk bouscule nos émotions et nous invite à écouter notre danse intérieure, celle qui nous aide à tenir debout.
Nouvelle-Zélande, aujourd’hui. Le chant de Taukiri résonne dans le grondement de cette mer qu’il aime et déteste à la fois, dans la musique qu’il tire de la guitare héritée de son père. Le jeune homme fuit sur l’autre île, au nord, espérant échapper au poids des secrets de famille. Ārama, son petit frère qu’il a abandonné dans un foyer hostile, est celui dont on n’attend rien. Pourtant, avec l’ardeur et la grâce des vulnérables, le garçon s’obstine à révéler l’éclat de la vie dans chaque faille où elle peut encore trouver à se faufiler.
Becky Manawatu fend la littérature avec l’élégance d’un rêve. Elle se coule dans la force de l’océan, absorbe ses remous, danse sur ses crêtes, vive, déchirante et indomptable.
Un roman à la fois brutal et sublime, une nouvelle voix puissante de la fiction néo-zélandaise.
« Il y a une telle assurance et une telle perfection dans l’expression de cette voix que c’est comme de l’acide sur la peau. » Tara June Winch
« Je crois que tout le monde devrait lire Bones Bay. C’est un livre dont les gens parleront encore dans les décennies à venir. » Kiran Dass
Lauréat du prix Jann Medlicott Acorn 2020 dans la catégorie fiction
Lauréat du meilleur livre de fiction pour le prix MitoQ 2020
Lauréat du prix Ngaio Marsh pour le meilleur roman 2020
Quand Tass était enfant, les adultes lui ont raconté l'histoire de sa terre à plusieurs reprises et dans différentes versions. Malgré tous ces récits, Tass n'a jamais bien su où commençait l'histoire des siens. Comme elle n'a jamais réussi à expliquer la Nouvelle-Calédonie à Thomas, son compagnon resté en métropole. Aujourd'hui, elle est revenue à Nouméa et a repris son poste de professeure. Dans l'une de ses classes, il y a des jumeaux kanak qu'elle s'agace de trouver intrigants, avec leurs curieux tatouages : sont-ils liés à un insaisissable mouvement indépendantiste ? Lorsqu'ils disparaissent, Tass part à leur recherche, de Nouméa à Bourail - sans se douter qu'en chemin c'est l'histoire de ses ancêtres qui lui sera, prodigieusement, révélée. Le destin de Tass croise celui de l'archipel calédonien et Alice Zeniter, avec une virtuosité romanesque remarquable, met en scène son passionnant visage contemporain, à l'ombre duquel s'invite, façon western, son passé pénitentiaire et colonial.
Elle est entrée dans sa librairie. Elle se sentait bien ; son cœur se réjouissait, son corps entier se détendait, elle s’abandonnait au plaisir de retrouver son lieu de travail. La journée commençait.
Quand certains ont imaginé le paradis comme une bibliothèque, d’autres choisiront sans hésiter une librairie.
En garnissant les rayonnages de sa nouvelle librairie, Yeong-ju y met tout son coeur, comme si elle essayait, avec les livres, de renouer avec une amie perdue de vue depuis sa jeunesse. Elle répond aux demandes des lecteurs, même les plus surprenantes, elle cherche un livre pour dégeler le cœur et glisse parfois dans les volumes de petites notes de la taille d’une paume, qu’elle conclut par « ce roman m’a donné ce plaisir ».
Elle découvre aussi le plaisir d’organiser des rencontres avec des écrivains, d’animer un club de lecture, d’accueillir un atelier d’écriture, de conseiller des livres avec la joie d’éteindre souvent des chagrins avec une heure de lecture. La librairie devient rapidement le cœur battant du petit quartier de Hyunam où se nouent des amitiés, des interrogations sincères sur le sens de la vie et le pouvoir des livres.
Il y a à ses côtés le barista Min-jun, qui trie les grains de café comme les mauvaises pensées, Jimi la torréfactrice passionnée, sans compter les habitués qui ont élu domicile parmi les livres, comme Jeong-seo qui tricote des éponges en forme de pain de mie entre les bibliothèques.
Une belle déclaration d’amour à la librairie.
Entre les falaises des montagnes catalanes, se cache le mas Clavell. Dans cette maison reculée, à l’aube, une femme âgée, exagérément âgée, entame son dernier jour. Et toutes les femmes nées et mortes entre ces murs sont là pour la veiller. Joyeuses, elles préparent une fête en l’honneur de celle qui au soir viendra les rejoindre. Cette seule journée contient dès lors quatre siècles de souvenirs. Ceux de Joana, qui voulait un mari. Ceux de Bernadeta, dont les yeux voient ce qu’ils ne devraient pas. Ceux d’Àngela, qui n’a jamais mal. Ceux de Margarida, qui au lieu d’un cœur entier a un cœur aux trois quarts, plein de rage. Ou ceux de Blanca, née sans langue, la bouche comme un nid vide, qui se contente d’observer. Ou d’autres encore.Après Je chante et la montagne danse, Irene Solà signe un roman vivant et drôle, peuplé de légendes et profondément poétique. De sa prose puissante et musicale, elle célèbre la lumière et les ténèbres, la vie et la mort, la mémoire et l’oubli.Traduit du catalan par Edmond RaillardIrene Solà est une écrivaine, poétesse et artiste née en 1990 en Catalogne. Je chante et la montagne danse a obtenu quatre prix littéraires, dont le prix de Littérature de l’Union européenne en 2020, et a été traduit en vingt-sept langues. Je t’ai donné des yeux et tu as regardé les ténèbres a reçu le prix Finestres 2023 de littérature en catalan.