- EAN13
- 9789782378965
- Éditeur
- Les presses du réel
- Date de publication
- 20/05/2022
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Le Petit Surhomme des jeux vidéo et la gamification du monde
Éthique de la manipulation par l’interactivité ludique
Benjamin Lavigne
Les presses du réel
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Aide EAN13 : 9789782378965
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La notion de surhomme est principalement associée à la philosophie de
Nietzsche notamment à travers la figure de Zarathoustra, prophète lucide qui
agit selon sa volonté de puissance pour affirmer les valeurs de l'existence.
Dire oui à la vie veut dire se dépasser, se surpasser, redoubler d'invention
et de créativité à l'image de Dionysos, le dieu de l'ivresse et de la danse. «
Devient qui tu es » devrait être le credo de chaque être humain. Dans sa
thèse, Benjamin Lavigne établit un lien entre la notion nietzschéenne et le
jeu vidéo. Si jouer est une activité bénéfique sur le plan cognitif et visuel,
le jeu vidéo n'en est pas moins addictogène puisque le joueur est poussé à
jouer au-delà du raisonnable. En laissant croire au joueur, à coup de
récompenses et de gratifications, qu'il a « presque » gagné, le petit surhomme
est plus occupé à devenir ce qu'il croit être qu'à chercher à devenir ce qu'il
est.
Au cours de chapitres d'une grande densité conceptuelle, l'auteur propose une
critique des fondements technologiques de la société contemporaine. Les liens
avec les arts et spécifiquement avec les arts plastiques lui permettent de
diagnostiquer un « malaise dans la culture ». Si les penseurs du milieu et de
la fin du XIXe siècle ont pu penser que la culture était une alternative
heureuse à l'idéologie de progrès, Benjamin Lavigne rappelle que les jeux
vidéo ne sont pas des biens culturels comme les autres, qu'ils sont même le
symptôme d'une société traversée par une profonde crise des valeurs.
Cet essai fulgurant est issu de la thèse soutenue à titre posthume de Benjamin
Lavigne (1981-2020).
Nietzsche notamment à travers la figure de Zarathoustra, prophète lucide qui
agit selon sa volonté de puissance pour affirmer les valeurs de l'existence.
Dire oui à la vie veut dire se dépasser, se surpasser, redoubler d'invention
et de créativité à l'image de Dionysos, le dieu de l'ivresse et de la danse. «
Devient qui tu es » devrait être le credo de chaque être humain. Dans sa
thèse, Benjamin Lavigne établit un lien entre la notion nietzschéenne et le
jeu vidéo. Si jouer est une activité bénéfique sur le plan cognitif et visuel,
le jeu vidéo n'en est pas moins addictogène puisque le joueur est poussé à
jouer au-delà du raisonnable. En laissant croire au joueur, à coup de
récompenses et de gratifications, qu'il a « presque » gagné, le petit surhomme
est plus occupé à devenir ce qu'il croit être qu'à chercher à devenir ce qu'il
est.
Au cours de chapitres d'une grande densité conceptuelle, l'auteur propose une
critique des fondements technologiques de la société contemporaine. Les liens
avec les arts et spécifiquement avec les arts plastiques lui permettent de
diagnostiquer un « malaise dans la culture ». Si les penseurs du milieu et de
la fin du XIXe siècle ont pu penser que la culture était une alternative
heureuse à l'idéologie de progrès, Benjamin Lavigne rappelle que les jeux
vidéo ne sont pas des biens culturels comme les autres, qu'ils sont même le
symptôme d'une société traversée par une profonde crise des valeurs.
Cet essai fulgurant est issu de la thèse soutenue à titre posthume de Benjamin
Lavigne (1981-2020).
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