Éditeur :Presses Universitaires du Septentrion
Date Parution :
Collection :Objet
Langue : français
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Langue : français
Fiche UNIMARC
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Poésie proscrite
Pour une poétique de la mésentente
James Petterson
Autre version disponible :
L’histoire de la poésie semble toujours devoir passer par les mêmes étapes :
(auto)censure, condamnation, procès, révision et réhabilitation. Autant de
tentatives – jamais totalement abouties – pour en faire une Poésie proscrite.
De Platon à nos jours, la raison discursive et juridique a trop souvent
cherché à réduire la poésie au silence, voire à l’animalité. Or, c’est à
partir de son procès, de sa proscription même, que la poésie peut mieux faire
entendre sa résistance singulière, en un sens et en un lieu qui restent
toujours à refaire. Poésie proscrite se propose de réexaminer à nouveaux frais
les dossiers des procès, tant juridiques que métaphoriques, qui, du xviie
jusqu’à nos jours, visèrent Théophile de Viau, André Chénier, Charles
Baudelaire, André Breton et Louis Aragon. Par-delà les poètes incriminés, ces
procès sont aussi ceux de la poésie elle-même. Or celle-ci, face à la raison
de la Loi, n’hésite pas à faire entendre ses propres droits, ses propres lois.
Parallèlement, l’étude de la réception de ces procès aux xixe et xxe siècles
illustre bien leurs enjeux toujours renouvelés. Au cœur de cette proscription
de la poésie se trouve une mésentente, foncière et fondatrice, sur la nature
même du langage. Prendre la mesure de cette mésentente se révèle alors d’une
importance capitale pour une bonne compréhension de ce qu’a été la politique
culturelle du xxe siècle.
(auto)censure, condamnation, procès, révision et réhabilitation. Autant de
tentatives – jamais totalement abouties – pour en faire une Poésie proscrite.
De Platon à nos jours, la raison discursive et juridique a trop souvent
cherché à réduire la poésie au silence, voire à l’animalité. Or, c’est à
partir de son procès, de sa proscription même, que la poésie peut mieux faire
entendre sa résistance singulière, en un sens et en un lieu qui restent
toujours à refaire. Poésie proscrite se propose de réexaminer à nouveaux frais
les dossiers des procès, tant juridiques que métaphoriques, qui, du xviie
jusqu’à nos jours, visèrent Théophile de Viau, André Chénier, Charles
Baudelaire, André Breton et Louis Aragon. Par-delà les poètes incriminés, ces
procès sont aussi ceux de la poésie elle-même. Or celle-ci, face à la raison
de la Loi, n’hésite pas à faire entendre ses propres droits, ses propres lois.
Parallèlement, l’étude de la réception de ces procès aux xixe et xxe siècles
illustre bien leurs enjeux toujours renouvelés. Au cœur de cette proscription
de la poésie se trouve une mésentente, foncière et fondatrice, sur la nature
même du langage. Prendre la mesure de cette mésentente se révèle alors d’une
importance capitale pour une bonne compréhension de ce qu’a été la politique
culturelle du xxe siècle.
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