Les éclaireurs

On retrouve dans Les éclaireurs le héros, et narrateur, du roman précédent d’Antoine Bello, Les falsificateurs : Sliv Dartunghover, brillant géographe islandais devenu un des meilleurs agents du CFR (Consortium de Falsification du Réel), organisme planétaire dont le but est de créer de toutes pièces des événements historiques contemporains ou passés, afin d’influer sur les opinions publique, les dirigeants, et d’infléchir les situations géopolitiques. Mais Sliv, malgré ses succès, continue à s’interroger sur les objectifs véritables du Consortium.
Il se voit cette fois confier par ses chefs une opération de noyautage très délicate au Timor, afin de parvenir à introduire des agents au sein même de l’ONU. Opération qui va l’obliger à collaborer avec son ennemie préférée, Lena, à qui l’oppose une rivalité sans merci pour devenir le n°1 aux yeux des douze personnages aux identités secrètes qui forment l’instance suprême de l’organisation.
Cette fois, Sliv et Lena vont s’entendre pour coordonner leur action et l’opération sera un succès. Mais Sliv recevra – à juste titre – des félicitations bien plus chaleureuses que Lena. Furieuse, elle décide de se lancer dans une guerre secrète et sans merci pour éliminer son collègue. Tous ces événements se produisent en 2001…
Aussi brillant et vertigineux que Les falsificateurs, profondément original, remarquablement documenté, ce roman est servi par une écriture dynamique agrémentée d’un humour élégant.

Les éclaireurs forme un diptyque avec Les falsificateurs, mais peut se lire indépendamment.