Eireann Yvon

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Amoureux de la lecture et de la Bretagne, j'ai fait au hasard des salons littéraires de la région beaucoup de connaissances, auteurs ou lecteurs.
Vous trouverez mes chroniques ici :
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A bientôt.
Yvon

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31 mai 2010

Pas toujours !

Je ne connaissais pas Hervé Bellec avant de le voir au salon du livre de Guidel, il y a quelques temps. Donc je commence par ce recueil de nouvelles situées dans la cité du Ponant et dans ses environs.
Baptiste se rappelle son arrivée à Brest, mis en pension par ses parents, le voyage en train avec des matelots fumeurs et buveurs de bière, les années de tristesse, puis une fille un soir....
La seconde nouvelle pourrait s'intituler "Elle est partie ma Kiki"
ou la vue d'un slip de coton va raviver des souvenirs chez un homme qui reste seul avec sa chatte, et dont la tentative d'aventure sexuelle a complètement foiré cette nuit là.

Dans la nouvelle qui donne son titre au livre, on suit les changements d'un quartier brestois au travers de la vie de la place Guérin et d'un de ses débits de boissons. Les choses changent, pas forcement en bien. Les quartiers perdent leurs âmes et leurs commerces et même leurs bistrots.
Dans d'autres écrits, même la "Celtitude" a ses limites, puis une belle histoire de manuscrit sans nom laissé par une femme anonyme. Un récit qui ressemble à une légende revisitée termine ce recueil.
Un personnage récurrent, Baptiste, que nous suivons dans son monde et sur plusieurs années. Des marginaux laissés pour compte de la société, un monde complètement déshumanisé et sans merci, hantent également ce livre.
La solitude et l'ennui, la vie que l'on voudrait meilleure, les chances que l'on laisse passer, les promesses non tenues sont la trame de toutes ces histoires. Deux garçons et une fille enceinte, mais aucun des deux n'est le père, ils seront plus que les parrains.
Pourquoi, parfois j'ai l'impression que ce livre parle de moi en particulier dans "New-York,New-York", alors que je n'ai jamais mis les pieds dans cette ville.
Une écriture de qualité dans sa simplicité, de belles descriptions des tourments de tous les jours, les amours souvent de passage, les copains qui partent et ne reviennent pas toujours. Une mélancolie bien bretonne par moment, toujours ponctuée d'éclairs d'un humour féroce mais qui, moi, me plaît énormément. Je pense avoir pris un abonnement avec cet écrivain. Ses références littéraires (Kérouac, Youenn Gwernig) et musicales étant en plus très bonnes, je ne vais pas m'arrêter en si bon chemin! Un grand bonheur!

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25 mai 2010

Personnage sans nom.

Personnage sans nom.
Auteur est né en 1938, Colin Johnson de son vrai nom, ce livre datant de 1965 est son premier roman.
Il entre dans un orphelinat catholique à l'âge de six ans et en sort à seize. Il est un des premiers auteurs d'origine aborigène de la littérature australienne pour ne pas dire le premier. L'auteur prend d'entrée le parti de ne pas nommer le personnage principal, qui restera « Je »
L'histoire commence à la sortie de prison du narrateur. Durant son séjour derrière les barreaux, ce jeune métis révolté connaîtra l'isolement et les brimades. Il revient sur son enfance, père blanc décédé, mère aborigène et les problèmes que cela comporte, en particulier une grande solitude et un rejet des deux communautés.

A la suite d'un vol, il est envoyé à neuf ans dans un institut spécialisé, d'où il essayera de s'enfuir, sans grand succès.
La sortie de prison est aussi une épreuve, et une remise en cause de sa vie et de son avenir. Sur une plage il rencontre June, jeune et belle étudiante, qui l'invite à l'université le lendemain. Il peut aussi retrouver son ancienne bande, il s'y essaie, boit et passe la nuit avec Denise. Mais au matin, le vide et la gueule de bois sont ses premières impressions de la liberté.
Le personnage principal, métis de père blanc, ignoré par les uns et les autres. Pas assez blanc pour les uns, trop blanc pour les autres, mis à l'écart par les étudiants et les blousons noirs de l'époque. Un coté petit dur, agaçant dans son rôle un peu surfait de voyou désabusé, ne croyant plus en rien. L'aspect rebelle à tout prix ne m'a jamais inspiré, le fait de poser ses pieds sur une banquette et de fumer dans un endroit où c'est défendu n'a jamais fait avancer une cause quelconque. Sa mère voudrait vivre avec les blancs, comme les blancs, mais son mariage n'est pas une raison suffisante pour cela, pas plus que l'estime que leur porte Monsieur Willy, vieil homme blanc. Elle est par contre très dédaigneuse avec certains des autres enfants des environs venant des tribus noongars, qu'elle accuse de tous les vices, pratiquant ainsi une sorte de racisme envers cette minorité ethnique.
Denise, copine de nuits fortement alcoolisées, June, étudiante en psychologie, Dorian, peintre prétentieux, Jeff, ami d'enfance et un vieil oncle aborigène sont des personnages qui passent rapidement dans ce récit.
Un livre très intéressant, car en plus de parler de la sortie de prison d'un homme qui est un genre littéraire assez courant, Brendan Behan pour appartenance à l'I.R.A. ou les américains Ed Buncker ou Chester Himes, l'autre attrait de ce récit est la place des aborigènes dans la société australienne, et leur longue exclusion. C'est à mon goût l'aspect le plus important de ce livre, car il présente une réflexion sur la société australienne dans les années 1960 avant que certaines lois en faveur des aborigènes fassent changer un peu les choses et redonnent une certaine fierté aux premiers habitants de ce vaste pays.
Une préface de Tom Thompson et une postface de Stephen Mueke sont très utiles pour situer l'importance de ce livre dans l'histoire de la littérature australienne. Dans cet ouvrage, l'ordre chronologique est très aléatoire, ce qui rend la lecture un peu ardue.
Plusieurs choses à remarquer, une « Playliste » musicale avant la quatrième de couverture, car la musique est très présente d'Elvis Presley à Nina Simone. Le narrateur à sa sortie de prison achète « En attendant Godot » de Samuel Beckett dont il cite parfois des dialogues.
Le problème de la littérature militante est que le monde change, et la question est de savoir quelle est l'impact de ce livre plus de quarante ans après? Un récit qui ressemble à un documentaire un peu daté, même si à l’époque il a sûrement contribué à faire bouger les choses.

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21 mai 2010

Ur wech e oa *

La peinture étant une de mes passions, la vie et l'œuvre de cette Bretonne ne pouvaient me laisser indifférent. Peintre autodidacte, elle est née en 1911 à Magoar, situé sur la commune de Glomel dans ce que ses habitants nomment le Kreiz Breizh, la Bretagne Intérieure.

Ce livre est divisé en cinq parties relatant la vie de l'artiste, (mot que je n'aime pas trop, mais qui, dans ce cas, est le meilleur que j'ai trouvé). Il est abondamment illustré de photos, de reproductions de tableaux et d'extraits de courrier.
Après une enfance dure, mais c'était le lot de l'époque et de la campagne bretonne, Simone en mille neuf cent trente cinq se marie ; le proverbe dit « Pour le pire ou le meilleur ». Ici c'est souvent le pire, même si c'est évoqué avec beaucoup de pudeur.
La vie d'une femme et ses aléas à la fin de la guerre, l’exil, les exils, devrais-je dire, la Beauce, Paris entrecoupé de retours en Bretagne. La naissance des enfants, les problèmes de couple et le divorce, la santé qui décline.

Et comme dit le titre « Revivre grâce à la peinture » , Simone Le Moigne commence à peindre sérieusement en 1968, elle a alors 57 ans. En 1971, sa patronne lui conseille de s'y consacrer à plein temps ; un an plus tard, elle expose pour la première fois. Suite à cette décision, sa vie bascule dans un sens nouveau. Elle peut enfin peindre pour elle-même et ne s'en prive pas. Petit à petit, la reconnaissance est au rendez-vous. Elle voyage non plus pour trouver du travail, mais par plaisir, au gré des expositions et des vernissages.

Elle définit sa peinture ainsi :
-Je ferme les yeux et le tableau est dans ma tête .
La Bretagne de son enfance passe de la tête à la toile. Parfois, elle illustrait ses tableaux de poèmes en français et en breton, poésie simple et touchante, hommage au pays de sa jeunesse.
Il est souvent difficile de parler d'un tableau, il est nettement préférable de le regarder, alors je ne m'y risquerai pas. Par contre, l’appellation peinture naïve n'est pas celle que j’emploierai, je parlerai plutôt de peinture spontanée, jaillissant d'une idée sans modèle formel sous les yeux. Elle mélange les techniques picturales, passant de l'huile à la gouache avec quelques rares détours par l'acrylique, elle peint, en plus de la toile classique, sur du bois ou du contreplaqué. Elle change également de registre en particulier à la fin de sa vie commençant une série d’œuvres d'inspiration religieuse. J'ai découvert à travers ces lignes un personnage très attachant, plein de pudeur et de modestie, quelqu'un que j'aurai eu plaisir à connaître, me semble t-il.

J'ai toujours eu beaucoup d'admiration pour les gens qui se forment par eux-mêmes surtout (car c'est souvent le cas) dans l'adversité. Ici comme dans beaucoup d'autres exemples, l'âge n'est pas un handicap, mais une qualité, savante alchimie, mélange de passion et de sagesse. Les peintres et leurs œuvres m'ont toujours émerveillé, quelles qualités possèdent ces hommes ou femmes en plus que celles que l'on trouve chez le commun des mortels?
Ce livre est écrit par Anne Vinesse, qui est la fille de Simone Le Moigne, donc bien placée pour en parler.
J'ai cherché quelques renseignements supplémentaires surtout au niveau visuel, ils sont présents sur le site qui est dédié à Simone Le Moigne. Le magazine « Ar Men », numéro 118, lui consacre son dossier peinture et un documentaire de François Gauducheau « Amzer zo Simone » (Doucement Simone) qu'elle a tourné à quatre vingt six ans est disponible en DVD. U n très beau livre qui m'a permis de découvrir une très grande figure de la culture bretonne dans un domaine que je connais peu, celui de la peinture. Cette « Mamm-Gozh » qui assiste au vernissage de sa première exposition à Paris en coiffe et vêtue de son costume traditionnel, servant du cidre et des crêpes mérite toute mon admiration.
Kenavo Simone ar Moign........
*Il était une fois en breton.

Retour sur une enfance bretonne

Gallimard

19,50
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20 mai 2010

Passé décomposé.

Ce livre qui n'est pas un roman peut être décomposé lui aussi en deux parties, l'enfance proprement dite, puis une réflexion sur les relations très ambiguës entre la France et les « pays » qui la compose. Géographiquement cette enfance ne se situe pas très loin de mon lieu de naissance, la mère de Mona Ozouf étant institutrice à Plouha, mais à cette époque les distances paraissaient plus longues!

Ce livre est différent des autres ouvrages sur le même sujet dont j'ai parlé ici-même, dans le sens où ce n'est pas un legs, comme dans « Mon Vieux grenier en Bretagne* », ni un roman comme dans « Ma Langue au chat** » ou « La peine du Menuisier***». Ici l'auteur nous parle de sa famille et de son enfance, mais ce père qu'elle a peu connu. Il est décédé quand sa fille avait quatre ans. Il a été un militant de la cause bretonne toute sa courte vie. Donc sa langue maternelle est le breton. L'approche des relations entre la langue bretonne et l'éducation scolaire est plus rigoureuse, plus scientifique tout en restant une affaire de cœur.
Grande spécialiste de la Révolution Française, Mona Ozouf nous parle des aspects négatifs de celle-ci sur les « Provinces » qui formaient la France, et la grande doctrine « La France, une et indivisible ».
Je partage tout à fait le point de vue de l'auteur pour la langue bretonne : la pilule a du mal à passer, pourquoi cette éradication forcenée ? Et ce mépris superbement affiché, c'était la
langue des paysans et des pêcheurs, et alors!
Elle donne l'exemple à une époque où les enfants dans les campagnes commençaient l'école à six ans, la seule langue qu'ils connaissaient était le breton, donc les bases étaient là. L'apprentissage du français n'était pas une difficulté en soi. Mais à la maison, le breton revenait naturellement. Les deux langues avaient leur utilité et étaient parlées chacune dans leurs territoires. Maintenant, le problème est à l'inverse, les enfants apprennent le breton à l'école, mais ce sont les parents qui ne le parlent plus!
Dans une vie, on rencontre beaucoup de personnages, et en général on commence par ses parents deux êtres diamétralement opposés. Le père Yann Sohier, fils de gendarme, militant breton, né comme il dit lui-même du mauvais côté de la Bretagne, qui dut apprendre le breton, qu'il écrivait et lisait, mais ne parlait pas bien. Et dans les années 1925/1935, le militantisme breton n'était pas monnaie courante, pour ne pas dire incongru! La mère Anna Le Den, bretonnante de naissance, institutrice à une époque où l'enseignement devait éradiquer le breton chez les enfants! Parlant breton avec sa mère qui comme souvent à l'époque était veuve et vivait avec eux, mais parlant français avec sa fille.
Personnage omniprésent de toute enfance bretonne, la grand-mère qui s'occupait dans le cas présent de la maison et de l'éducation de sa petite fille. Une vie un peu austère entre femmes, dans un bourg breton, l'évasion toute trouvée, ce sont les livres, ceux en breton du père et les autres.....
J'aime beaucoup la manière dont l'auteur rappelle le comportement des intellectuels de l'époque, tous n'étaient pas des saints, les courants d'idées changeaient rapidement, mais il est étrange que seuls certains représentants des mouvements bretons soient montrés du doigt? Elle remarque au passage qu'il est facile de juger plus de cinquante ans après quand l'histoire est écrite.
La littérature est omniprésente dans ce livre, les auteurs bretons de Xavier Grall à Per-Jakez Hélias en passant par Morvan-Lebesque, Louis Guilloux et son épouse Renée, qui était le professeur de l'auteur à Saint-Brieuc. J'ai découvert des écrivains que je n'ai pas encore lus, en particulier Jakez Riou, je me suis rappelé les grands anciens Emile Masson, Ernest Renan et pourquoi ne pas relire certaines pages du « Barzaz-Breizh »! Et la mythique Irlande, qui est présente dans les cœurs, et dans les esprits, Le Sinn Féin et les Pâques irlandaises, le rêve est loin désormais. A noter que pour le roman de Liam O'Flaherty, l'auteur utilise la dénomination de « Le dénonciateur » qui était en usage pour les premières éditions, mais qui est plus connu maintenant sous le titre de « Le mouchard ».
Ce livre est pour les non-bretons, (et ils sont plus nombreux que les bretons) une excellente approche de ce curieux phénomène, se réclamer d'une identité bretonne, aujourd'hui! Et tout cela en toute liberté et en toute connaissance de cause.

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20 mai 2010

Les poissons de la mer parlent breton *

En retrouvant Jack Kerouac, j'éprouve souvent deux sentiments, la joie de le lire, et un petit brin de nostalgie. C'était il y a longtemps, mais j'ai gardé précieusement mon vieux volume de « Sur la route ». J'avais lu il y a quelques années « Jack Kerouac, au bout de la route ...la Bretagne » des deux mêmes auteurs. Ce livre n'est pas la réédition du précédent ouvrage, mais le résultat de dix années de recherches supplémentaires.

Prenons la route qui nous mènera des forêts du Huelgoat en 1720 jusqu'en 1969 en Floride où est décédé Jack Kerouac dont la quête de son ancêtre fut vaine .
Urbain-François Le Bihan, fils de François-Joachim de Kervoac, notaire et « principal bourgeois de la ville du Huelgoat » est dans une situation peu brillante. Il est accusé de vol, et ce n'est pas, semble t-il, la première fois! Après quelques péripéties judiciaires, il rejoint le lot des fils de familles mis à l'écart du scandale en Bretagne. Une pratique qui consiste pour les pères à envoyer par une lettre de cachet leurs fils dévoyés au loin le plus légalement du monde! Donc pour Urbain, à nous deux la « Nouvelle-France » Au début il sera chasseur, trafiquant avec les indiens des peaux contre de l'alcool, mais une de ses premières préoccupations est de se forger une nouvelle identité, et là, commence la valse des noms, prénoms, surnoms, et autre pseudo titre de noblesse! Chose rendue possible par des préposés aux archives à l'orthographe plutôt fantaisiste, bien aidée par Urbain lui même.
Quelque exemples : Carouch, Caroak, Karoüak, Querouac, Kerouacq, Kyroique, Kerouac. Son acte de décès s'établit comme suit:
- « Le 5 mars (1736) , Alexandre Keloaque, breton de nation, âgé d'environ trente ans et faisant fonction de commerçant décède à Kamouraska après avoir reçu tous les sacrements ».
Cette écriture à deux mains, la généalogiste et le journaliste, est particulièrement intéressante, surtout pour le parallèle entre les vies de Jack et de son ancêtre. Même complexité des individus, Urbain étant nettement plus roublard que Jack et étant très souvent à l'extrême limite de la légalité. Autre point commun, ils mourront tous les deux très jeunes après des vies, si l'on peut dire, bien remplies. Ils seront également des aventuriers et voyageurs, chacun à leur époque.
Deux personnages avec leur soif de vivre, même si celle-ci a tué Jack avant l'heure, deux destins semblables comme si, ironie de l'histoire, le premier traçait la route au second!
Urbain et Jack à des époques différentes auront eu leur « Conquête de l'Ouest ».
Un bon livre pour un néophyte qui voudrait connaître l'essentiel de l'oeuvre et du personnage de Kerouac, en particulier sur ses relations avec sa mère Gabrielle (dit Mémère!). Hervé Quéméner s'attache en particulier, ce que l'on ne trouve pas dans les autres ouvrages consacrés à Kerouac, à son attachement (parfois excessif ) à la Bretagne. Quelques très belles lignes sont consacrées aux rencontres et à l'amitié qui liait Kerouac et Youenn Gwernig.
Par contre, il est absolument nécessaire de s'accrocher pour suivre Urbain-François Le Bihan de Kervoac dans ses nombreuses péripéties! Et tout cela sous des noms d'emprunts qui ont dû rendre le travail de Patricia Dagier pour le moins ardu, mais passionnant.
Les auteurs signalent quelques livres de Kerouac au sujet de la Bretagne, « Big Sur » pour le poème en fin d'ouvrage, et « Satori à Paris ». Dommage que cette édition ne reprenne pas les photos et la généalogie figurant dans « Jack Kerouac. Au bout de la route....la Bretagne ».
On peut retrouver des témoignages de gens ayant côtoyé Kerouac dans l'excellent ouvrage (mais est-il toujours disponible, car il date de 1978?) « Les vies parallèles de Jack Kerouac » de Barry Gifford et Lawrence Lee aux éditions Henry Veyrier.
*Phrase extraite de « La mer ». Bruits de l'océan Pacifique à « Big Sur », qui termine le roman du même nom.