- EAN13
- 9782707181817
- Éditeur
- La Découverte
- Date de publication
- 09/01/2014
- Collection
- Cahiers libres
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Le profilage des populations
Du livret ouvrier au cybercontrôle
Armand Mattelart, André Vitalis
La Découverte
Cahiers libres
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782707181817
- Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
11.99
Notre monde d'hypersurveillance n'a plus rien à voir avec Big Brother. Les
contrôles désormais sont invisibles et mobiles, de plus en plus tributaires de
la participation involontaire des individus.
Ce livre vise à cerner l'origine, les contours et la dynamique de cette
surveillance post-orwellienne. À partir de la rupture fondamentale introduite
au XIX e siècle par le libéralisme et la reconnaissance des droits de l'homme,
il retrace l'évolution fluctuante du couple libertés/contrôles.
La révélation de l'accès aux communications des internautes par l'Agence
nationale de sécurité américaine (NSA), en juin 2013, est venue rappeler
l'ampleur du fichage et du traçage numériques. Le monde d'hypersurveillance
dans lequel nous vivons n'a plus rien à voir avec le Big Brother totalitaire
d'Orwell. Loin d'un modèle disciplinaire, les contrôles, exercés par une
diversité d'acteurs publics et privés, y sont invisibles et mobiles, de plus
en plus tributaires de la participation involontaire des individus et souvent
à des fins d'anticipation de leurs comportements.
Ce livre vise à cerner l'origine, les contours et la dynamique de cette
surveillance postorwellienne. À partir de la rupture fondamentale introduite
au XIXe siècle par le libéralisme et les droits de l'homme, il retrace
l'évolution fluctuante du couple libertés/contrôles. Au gré des crises
économiques, sociales et morales, les progrès politiques et civiques ont été
accompagnés par de nouveaux agencements des outils d'observation et de
profilage, qui, après avoir visé des catégories particulières (vagabonds,
ouvriers, migrants), ont bientôt concerné l'ensemble de la population. À cet
égard, l'informatique, malgré la volonté proclamée des États d'en limiter les
usages liberticides, opère une véritable révolution du contrôle. Cette
mutation, qui se poursuit aujourd'hui avec l'appropriation des technologies
numériques par des monopoles privés à l'échelle mondiale, va à contresens du
projet de libération annoncé voilà plus de deux siècles.
contrôles désormais sont invisibles et mobiles, de plus en plus tributaires de
la participation involontaire des individus.
Ce livre vise à cerner l'origine, les contours et la dynamique de cette
surveillance post-orwellienne. À partir de la rupture fondamentale introduite
au XIX e siècle par le libéralisme et la reconnaissance des droits de l'homme,
il retrace l'évolution fluctuante du couple libertés/contrôles.
La révélation de l'accès aux communications des internautes par l'Agence
nationale de sécurité américaine (NSA), en juin 2013, est venue rappeler
l'ampleur du fichage et du traçage numériques. Le monde d'hypersurveillance
dans lequel nous vivons n'a plus rien à voir avec le Big Brother totalitaire
d'Orwell. Loin d'un modèle disciplinaire, les contrôles, exercés par une
diversité d'acteurs publics et privés, y sont invisibles et mobiles, de plus
en plus tributaires de la participation involontaire des individus et souvent
à des fins d'anticipation de leurs comportements.
Ce livre vise à cerner l'origine, les contours et la dynamique de cette
surveillance postorwellienne. À partir de la rupture fondamentale introduite
au XIXe siècle par le libéralisme et les droits de l'homme, il retrace
l'évolution fluctuante du couple libertés/contrôles. Au gré des crises
économiques, sociales et morales, les progrès politiques et civiques ont été
accompagnés par de nouveaux agencements des outils d'observation et de
profilage, qui, après avoir visé des catégories particulières (vagabonds,
ouvriers, migrants), ont bientôt concerné l'ensemble de la population. À cet
égard, l'informatique, malgré la volonté proclamée des États d'en limiter les
usages liberticides, opère une véritable révolution du contrôle. Cette
mutation, qui se poursuit aujourd'hui avec l'appropriation des technologies
numériques par des monopoles privés à l'échelle mondiale, va à contresens du
projet de libération annoncé voilà plus de deux siècles.
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