Plogoff, L’apprentissage de la mobilisation sociale
EAN13
9782753567542
Éditeur
Presses universitaires de Rennes
Date de publication
Collection
Histoire
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Plogoff

L’apprentissage de la mobilisation sociale

Presses universitaires de Rennes

Histoire

Livre numérique

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Le 10 mai 1981, François Mitterrand était élu président de la République. Si
elle a marqué une étape importante de la vie politique française, cette
victoire de la gauche a revêtu une saveur particulière en Bretagne. En effet,
l’arrivée du candidat socialiste à la tête de l’État a marqué aussi
l’aboutissement de la mobilisation antinucléaire de Plogoff. Voici la toute
première analyse complète de cette mobilisation devenue emblématique. Depuis
les réunions publiques initiales dans un bistrot d’Erdeven en 1974, jusqu’aux
négociations avec le nouveau pouvoir socialiste pour faire annuler le projet
de Plogoff, il aura fallu sept années de mobilisation pour accomplir une
gageure exceptionnelle : faire entendre raison à l’État à propos de son
programme nucléaire civil. À partir d’une enquête qui s’est appuyée sur des
entretiens et de nombreuses sources documentaires, Gilles Simon déroule le fil
de cette mobilisation. L’auteur montre que l’aboutissement de ce mouvement a
été possible parce que les acteurs mobilisés ont effectué un vigoureux travail
d’apprentissage socio-politique. Malgré leur relative inexpérience de la lutte
sociale, les opposants ont créé un réseau de comités locaux d’information sur
le nucléaire (CLIN). Ils ont réussi peu à peu à relier la cause antinucléaire
aux idées nouvelles de l’après-Mai 68 et aux préoccupations des habitants. Sur
les aires de mobilisation d’Erdeven, de Guimaëc, de Ploumoguer, et de Plogoff,
ils ont appris à prendre la parole pour contrer les promoteurs de l’atome
civil. Ils ont également appris à monter une manifestation, à communiquer dans
les médias, à tisser des liens avec les partis politiques. Au-delà de ces
aspects stratégiques, ce livre de sciences sociales s’intéresse aussi à la
dimension émotionnelle de la mobilisation. Gilles Simon montre que le
mouvement antinucléaire breton s’est appuyé sur un imaginaire riche et relié à
une culture qui donnait du sens à l’action collective. Malgré mille
difficultés, les opposants ont fait preuve d’une grande créativité, ce qui a
donné de la force à la mobilisation, notamment lors de l’enquête d’utilité
publique à Plogoff en 1980. Même si les conditions socio-politiques ont
beaucoup changé aujourd’hui, en particulier avec l’Internet, la « leçon » de
la mobilisation de Plogoff reste actuelle.
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