- EAN13
- 9782803107445
- Éditeur
- Académie royale de Belgique
- Date de publication
- 31/08/2020
- Collection
- Regards
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Souvenir des Dardanelles
Les céramiques de Çanakkale, des fouilles de Schliemann au japonisme
Sophie Basch
Académie royale de Belgique
Regards
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782803107445
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Voisine de Troie, la ville de Çanakkale, dans le détroit des Dardanelles,
s’illustra depuis le XVIIIe siècle par ses céramiques qui s’exportaient dans
tout le Levant. Sous l’influence des fouilles de Schliemann, certains
voyageurs s’en entichèrent au point d’y voir les descendantes des poteries
homériques. En France, l’engouement pour cet art de terre coïncide avec la
revalorisation des faïences traditionnelles après la défaite de 1870,
encouragée par le mouvement des Arts & Crafts et par le japonisme : ni
Mallarmé, ni Proust n’y furent indifférents. En Grèce et en Turquie,
l’artisanat ottoman qui émerveillait Hans Christian Andersen ou Gustave
Flaubert symbolise le monde d’avant les événements tragiques de 1922. Lieu de
mémoire et catalyseur des passions, cette modeste production rassemble ou
divise encore sur les deux rives de la mer Égée, où elle est soumise à une
idéologisation de la nostalgie. L’archéologie culturelle est l’objet de cette
étude comparatiste qui revendique le mélange des genres, seul apte à
appréhender les discours qui ont conditionné l’appropriation, la réception et
l’exposition de ce patrimoine.
Docteur en philosophie et lettres de l’ULB, Sophie Basch est professeur de
littérature française à la Faculté des Lettres de Sorbonne Université, membre
de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique,
membre honoraire de l’Institut universitaire de France. Ses recherches sur
l’orientalisme littéraire et artistique et sur la culture fin-de-siècle se
situent à la croisée de l’histoire littéraire et de l’histoire de l’art.
s’illustra depuis le XVIIIe siècle par ses céramiques qui s’exportaient dans
tout le Levant. Sous l’influence des fouilles de Schliemann, certains
voyageurs s’en entichèrent au point d’y voir les descendantes des poteries
homériques. En France, l’engouement pour cet art de terre coïncide avec la
revalorisation des faïences traditionnelles après la défaite de 1870,
encouragée par le mouvement des Arts & Crafts et par le japonisme : ni
Mallarmé, ni Proust n’y furent indifférents. En Grèce et en Turquie,
l’artisanat ottoman qui émerveillait Hans Christian Andersen ou Gustave
Flaubert symbolise le monde d’avant les événements tragiques de 1922. Lieu de
mémoire et catalyseur des passions, cette modeste production rassemble ou
divise encore sur les deux rives de la mer Égée, où elle est soumise à une
idéologisation de la nostalgie. L’archéologie culturelle est l’objet de cette
étude comparatiste qui revendique le mélange des genres, seul apte à
appréhender les discours qui ont conditionné l’appropriation, la réception et
l’exposition de ce patrimoine.
Docteur en philosophie et lettres de l’ULB, Sophie Basch est professeur de
littérature française à la Faculté des Lettres de Sorbonne Université, membre
de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique,
membre honoraire de l’Institut universitaire de France. Ses recherches sur
l’orientalisme littéraire et artistique et sur la culture fin-de-siècle se
situent à la croisée de l’histoire littéraire et de l’histoire de l’art.
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