De la certitude volontaire, Débats nominalistes sur la foi à la fin du Moyen Âge
EAN13
9791035107505
Éditeur
Publications de la Sorbonne
Date de publication
Collection
La philosophie à l’œuvre
Langue
français
Fiches UNIMARC
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De la certitude volontaire

Débats nominalistes sur la foi à la fin du Moyen Âge

Publications de la Sorbonne

La philosophie à l’œuvre

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Peut-on décider de croire à la vérité d’une proposition, sans motifs, ou du
moins sans motifs rationnels apparents ? Un tel acte d’adhésion peut-il
procéder de la seule volonté, à l’exclusion de toute autre forme de
détermination ? Ces questions sont récurrentes dans l’histoire de la
philosophie. Elles ne sont pas étrangères, loin s’en faut, à la philosophie
médiévale : les philosophes et théologiens d’alors, dans l’horizon de la
réflexion sur le statut de la foi chrétienne, ont été amenés à examiner les
modalités psychologiques de l’adhésion au dogme défendu par l’Église. Parmi
ces théologiens, il en est un que l’historiographie a fréquemment présenté
comme un partisan radical du volontarisme : Guillaume d’Ockham (1285-1347). Ce
dernier étant, de surcroît, nominaliste, il était tentant de lier volontarisme
et nominalisme, et de rapprocher le nominalisme des crises intellectuelles du
Moyen Âge tardif. L’ambition de la présente étude est de reprendre à nouveaux
frais cette question, en se focalisant d’abord sur un argument de Guillaume
d’Ockham en faveur d’un fondement volontaire de la foi, et sa critique par le
dominicain Robert Holcot († 1349). L’enjeu du débat semble davantage concerner
la portée de la naturalisation des états mentaux défendue par la plupart des
nominalistes. Face à cette alternative, les théologiens nominalistes
postérieurs, de Pierre d’Ailly (1351-1420) à Jean Mair (1467-1550), vont
chercher une voie moyenne entre volontarisme et naturalisme, et revenir à des
positions plus classiques, refermant en quelque sorte cette parenthèse
naturaliste. Pourtant, ce dont témoignent de façon symptomatique ces débats,
c’est du renforcement de l’approche purement interne de la foi, de
l’importance accordée à la conviction intime, à l’intention pure. À ce titre,
ils accompagnent indubitablement les mutations de la religion chrétienne à la
fin du Moyen Âge.
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