Derrida, Celan, Juste le poème, peut-être
EAN13
9791037014047
Éditeur
Hermann
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Derrida, Celan

Juste le poème, peut-être

Hermann

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La poétique de Celan a profondément incisé la réflexion de Derrida, lui
devenant indispensable pour repenser les questions de la date, de la crypte et
du secret. De Schibboleth à Béliers et à son dernier séminaire, La bête et le
souverain, Derrida s’est aussi intéressé au poème celanien comme lieu d’une
souveraine solitude, d’une souveraineté autre, peut-être, quand il parle de
lui-même. Cet essai tente d’analyser la portée du deuil et de la dette
contractée par le philosophe à l’endroit du poète. De la rencontre entre Celan
et Derrida, nulle archive ne saura témoigner. Le verbe «?témoigner?» évoque
une sorte de mot de passe secret entre eux?: «?Niemand/ zeugt für den/
Zeugen?» et «?Die Welt ist fort, ich muss dich tragen?». Ces deux vers,
Jacques Derrida incitait ses lecteurs à les apprendre par cœur pour deux
raisons : d’abord, pour méditer sans fin le rapport à la langue, à l’idiome
plutôt, de Celan, creusant, enfouissant, retournant sa langue dans la langue
allemande?; ensuite, pour mesurer – relever, dit Derrida – la nécessaire et
impossible épreuve de la traduction, cette question qui est non seulement l’un
des enjeux les plus importants de la «?déconstruction?» mais aussi le foyer
d’une éthique de la lecture.
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