Chaussez-vous, partez

Un jour viendra où noire maison restera close, un matin nous la quittions sans ouvrir ses volets sur le monde. Le portail ne grincera plus, le courrier va sommeiller dans la boite aux lames. Pas un seul rai de lumière dans notre petit nid doux et agréable. Pour un temps la vie s'arrêtera, tout sera en sommeil en attendant notre retour. Les arbres et les fleurs de notre demeure seront bien seuls sans nos soins.
J'aime a penser que même les oiseaux si familiers a nos jardins seront tristes sans notre présence et que feront nos petits écureuils ? Manger les fruits de printemps, pardi ils seront les maîtres des lieux. Choisir son départ... c'est un privilège que l'on ne peut s'accorder que lorsque l'on a la chance de disposer de temps et d'avoir la plus grande des richesses, celle qui n'a pas de prix : la santé.

La date est fixée, c'est pour le matin du 6 avril 2010 que nous avons fait le projet de la délaisser. A nos voisins nous confierons les clés, d'un signe de la main nous leur dirons "au revoir", "a bientôt", ils nous souhaiteront "bon chemin". Pour deux longs mois nous allons renoncer au confort qui est le nôtre.