- EAN13
- 9782873173166
- ISBN
- 978-2-87317-316-6
- Éditeur
- Lettre Volée
- Date de publication
- 06/02/2008
- Collection
- LETTRE VOLEE
- Nombre de pages
- 128
- Dimensions
- 18 x 12 x 0,9 cm
- Poids
- 160 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 750
- Fiches UNIMARC
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Offres
La question qui se pose à l’artiste est la suivante : comment créer de l’action dans des univers confinés
où rien ne se passe ? Il n’y a pas de réponse à cette question, si ce n’est : en transformant une non-action
en action, en faisant comme s’il se passait quelque chose.
Dans les tableaux de Vermeer, un découpage, une division que l’on n’avait pas prévus s’imposent.
Chaque toile de Vermeer constitue pour le regard un lieu de passage et d’arrêt, un sismographe visuel
qui enregistrerait une sorte de petit spectacle anodin élevé tout à coup au rang de scène de théâtre
antique. Les acteurs du drame sont devant nous : une fenêtre s’ouvrant, une dame jouant du luth, une
lumière qui se pose, un ruban rose dans des cheveux. Un tableau de Vermeer est comme une caisse
de résonance du réel observé qu’il contient tout entier dans sa paume. Celui qui regarde son tableau,
Vermeer le veut dans le même état d’esprit, la même extase que la joueuse de luth qui regarde par la
fenêtre. Chaque toile agit comme un piège visuel : elle a besoin de nous, de notre regard sur elle pour
être achevée.
où rien ne se passe ? Il n’y a pas de réponse à cette question, si ce n’est : en transformant une non-action
en action, en faisant comme s’il se passait quelque chose.
Dans les tableaux de Vermeer, un découpage, une division que l’on n’avait pas prévus s’imposent.
Chaque toile de Vermeer constitue pour le regard un lieu de passage et d’arrêt, un sismographe visuel
qui enregistrerait une sorte de petit spectacle anodin élevé tout à coup au rang de scène de théâtre
antique. Les acteurs du drame sont devant nous : une fenêtre s’ouvrant, une dame jouant du luth, une
lumière qui se pose, un ruban rose dans des cheveux. Un tableau de Vermeer est comme une caisse
de résonance du réel observé qu’il contient tout entier dans sa paume. Celui qui regarde son tableau,
Vermeer le veut dans le même état d’esprit, la même extase que la joueuse de luth qui regarde par la
fenêtre. Chaque toile agit comme un piège visuel : elle a besoin de nous, de notre regard sur elle pour
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