Littérature -.

Conseillé par (Libraire)
4 novembre 2021

La Nature comme un conte

Entre le conte, la fable, ce roman en vers libre est à l'image de son écrin merveilleux et un poil menaçant.

On y suit cette famille nombreuse qui vit loin du monde, dans la forêt, au rythme des saisons. Les deux plus grands ont du rejoindre la ville pour faire leurs études, l'un d'eux a prolongé ce départ, plus loin encore, pour visiter le vaste monde. Lorsque le retour est venu, Elise, leur sœur, se rend au devant d'eux pour éviter les pièges sur leur chemins: les cousines de la Vouivre, prêtes à ensorceler ces deux beaux jeunes hommes.
On évolue dans ce roman comme dans un rêve où l'on sent pourtant qu'à chaque page, un élément est lourd de sens et que l'inconscient doit le déchiffrer comme dans les contes ou les récits mythologiques. On y parle d'amour, de famille, de Nature et même d'écologie, d'exploitation dans le monde du travail.

Il faut se laisser ensorceler par cette couverture flamboyante qui contient un véritable trésor!

Aurélie

Conseillé par (Libraire)
4 novembre 2021

Faire naître la lumière

Chaque lecture d'Olafsdottir est un dépaysement, un émerveillement.
Bien que très ancré dans la culture islandaise, sa justesse rend ses personnages, leurs sentiments, universels. Encore plus dans ce livre où l'on parle de la naissance, et de la mort. Et de ce qui se passe entre ces deux moments.
Toute une vie dans un livre? Oui, accompagnés par celles et ceux qui la donnent, les "mères de lumières" en islandais, celles et ceux qui accompagnent aussi le dernier mouvement d'une existence. Dyja a été nourrie de ces deux héritages. Et entre les deux, le temps s'écoule, il y a l'amour, la séparation, les rencontres, l'humain dans ce qu'il peut avoir de plus lumineux, de l'humour pour supporter les coups durs, la famille et son lot de contrariétés, de concessions à faire, ses secrets révélés.
Chaque livre d'Olafsdottir est un voyage, celui-ci fut tendre, poétique et lumineux.

Aurélie

Fata Morgana

Conseillé par (Libraire)
29 octobre 2021

A la genèse de Voir

L'immense poète Bernard Noël, disparu cette année, aura laissé une oeuvre considérable, protéiforme, politique, et dont les fondements reposent sur l'interrogation constante de la faculté de voir, sur la puissance de l'optique et la respiration mentale.

"Aubrac" peut être lu comme le paysage situé à l'arrière de la poétique de l'auteur : un territoire de jeunesse fait de souvenirs sédimentés - mais ancrés dans une mémoire visuelle convoquée par l'écriture.

Cet ouvrage est également une petite monographie portative sur une ruralité disparue.
Une réflexion sur le temps et la modernité.

"La vue n'est pas seulement un sens (...) elle accumule aussi une mémoire (...) Il faut également admettre une communication permanente entre le visuel et le mental". (p. 9)

"et où le terrien éprouve que son paysage n'est, en lui, que la matériau de son humanité" (p. 73)

Julien

15,00
Conseillé par (Libraire)
29 octobre 2021

Physique de la rupture

"Mausolée" est le second roman de Louise Chennevière après "Comme la chienne" paru en 2019 chez POL.

Grâce à une langue à la fois lyrique et corrosive - soumise à d'incessantes butées - une langue ponctuée d'inachèvements - la narratrice retraverse le cours d'une histoire amoureuse.

Les (dé)placements de virgule (dé)constuisent les phrases, de manière à les rendre plus vivaces, acérées afin de peupler le présent d'une absence...

"Ce silence lourd, alors que nous étions assis là, où tu aimais tant venir, seul, quand tu n'en pouvais plus de ta vie, de la ville, qui semblait nous accuser de ne pas être à la hauteur, du paysage, de l'instant, qui semblait dire qu'étaient déjà, sans retour, effondrées les illusions, évanouis les possibles." (p.91).

Une langue inventive, une exploration du dire.
Pour écrire l'infini du commun.

Julien

Conseillé par (Libraire)
25 octobre 2021

Coupable ?

Pierre Bayard s'était déjà "amusé" à ré-ouvrir le dossier "Ils étaient dix" d'Agatha Christie ou encore "Le Chien des Baskerville" de Conan Doyle pour mener sa propre enquête et ainsi faire la lumière sur le vrai coupable de ces crimes littéraires.
Ici, il s'empare du mythe d'Oedipe, le plus célèbre des Labdacides, dont Freud a tiré le fameux "complexe d'Oedipe".
Sur le schéma de l'enquête / contre-enquête / vérité, il nous explique qu'Oedipe n'est peut-être pas le coupable de tous les maux qu'on lui attribue.
Un essai toujours aussi passionnant et jubilatoire.

Aurélie